Je dors mal. Oh je sais, vous vous en moquez éperdument et vous avez sûrement raison... seulement voilà, je dors mal. Insomnie ou sommeil tardif c'est selon... Mais du coup c'est là, dans le noir de mes nuits que je part à la rencontre de ceux que j'aime, que j'admire. Et en ce moment je passe toutes mes nuits avec Freddie Mercury. Je visionne des heures d'interviews, je cherche à connaître et comprendre l'homme derrière la rock star.
Parce que pour moi, Freddie n'est pas une simple icône. C'est un compositeur de génie, un chanteur unique, un homme tout bonnement hallucinant que je place dans mon Panthéon personnel juste à côté de Mozart ou Debussy. Quant à savoir si mon admiration pour lui est une expression d'une homosexualité refoulée, je vous laisse à vos fantasmes.
Ce qui me passionne, ce qui me fascine c'est bien le musicien de génie. Pour lui, une chanson devait se faire rapidement et parfois tout était parfaitement clair et net dans ce que devait faire chacun (Brian, John et Roger) ce qui n'a pas été sans problème d'ego pour les autres. Lors d'une interview de la fin des années 1970 :
Un autre aspect me fascine : sa voix ! Un ténor rock à la puissance inégalée, une présence scénique majestueuse presque imposante, le seul homme capable de donner un cours de chant à une stade. Il faut voir cette séance de "warm up" pour 50 000 personnes !
Cette même sensation extrêmement grisante de puissance que l'on ressent lorsqu'on plaque un accord de guitare rock à fort volume. Il m'a donné envie de cela. Encore aujourd'hui lorsque je revisionne pour la 253e fois cette vidéo, il me fait envie. Il a quelque chose du chaman qui concentre sur lui les énergies pour les renvoyer multipliées par cent, par mille ! Oui, il me fait envie.
Paradoxal, exubérant, excessif. Il avouait que sa voix était un miracle vu ce qu'il fumait, il admettait trop boire et en même temps ne rien freiner. C'est sans doute ce qui le caractérise : l'absence de frein, rien pour le ralentir. Je dois avoir un faible pour les gros fumeurs et gros buveurs : Gainsbourg, Mercury, Mozart, Debussy, Bahsung. Excessif, moi ? Re-ahem...
Paradoxalement, il parle de son "job" comme n'importe quel boulot et que son but premier est bien d'être heureux, pas de changer le monde tout en regrettant de ne pouvoir donner de concert en URSS ou en Chine ! Sa période le plus "orgiaque" fut celle au début des années 80, et dans une interview radiophonique de 1987 il prône la vie sans sexe.
Ou encore cette interview de 1984 :
Parce que pour moi, Freddie n'est pas une simple icône. C'est un compositeur de génie, un chanteur unique, un homme tout bonnement hallucinant que je place dans mon Panthéon personnel juste à côté de Mozart ou Debussy. Quant à savoir si mon admiration pour lui est une expression d'une homosexualité refoulée, je vous laisse à vos fantasmes.
Ce qui me passionne, ce qui me fascine c'est bien le musicien de génie. Pour lui, une chanson devait se faire rapidement et parfois tout était parfaitement clair et net dans ce que devait faire chacun (Brian, John et Roger) ce qui n'a pas été sans problème d'ego pour les autres. Lors d'une interview de la fin des années 1970 :
"La plupart du temps, j'ai une vision claire de ce que je veux, et j'ai des idées pour les parties de Roger [ndlr : le batteur] ou de ce que Brian devrait faire [ndlr : le guitariste]. Je veux vraiment que tout aille comme je l'entends."Mozart en parle à sa manière de cette vision nette lors d'une lettre à son père en 1781 :
"Ma tête et mes mains sont tellement prises par le troisième acte qu'il n'y aurait rien de miraculeux si j'étais moi-même transformé en un troisième acte."On appelle cela "l'écoute ou audition intérieure" : on fait silence autour de soi et on entend tout dans sa tête. Il suffit alors d'écrire ou enregistrer ce qui sonne. En écoutant des albums comme Queen II ou A Night At The Opera, on sent bien que dans tous les titres signés de Freddie tout est logique, harmonieux, fluide même quand on a l'impression que cela "part dans tous les sens".
Un autre aspect me fascine : sa voix ! Un ténor rock à la puissance inégalée, une présence scénique majestueuse presque imposante, le seul homme capable de donner un cours de chant à une stade. Il faut voir cette séance de "warm up" pour 50 000 personnes !
Il m'a donné envie d'être comme lui, de chanter comme lui (ahem...), d'avoir la même présence que lui (re-ahem...). Je suis fasciné par son pouvoir parce que oui, il s'agit de pouvoir.
Cette même sensation extrêmement grisante de puissance que l'on ressent lorsqu'on plaque un accord de guitare rock à fort volume. Il m'a donné envie de cela. Encore aujourd'hui lorsque je revisionne pour la 253e fois cette vidéo, il me fait envie. Il a quelque chose du chaman qui concentre sur lui les énergies pour les renvoyer multipliées par cent, par mille ! Oui, il me fait envie.
Enfin, le dernier aspect que j'aime de Freddie est de loin le plus complexe : c'est l'homme.
Paradoxal, exubérant, excessif. Il avouait que sa voix était un miracle vu ce qu'il fumait, il admettait trop boire et en même temps ne rien freiner. C'est sans doute ce qui le caractérise : l'absence de frein, rien pour le ralentir. Je dois avoir un faible pour les gros fumeurs et gros buveurs : Gainsbourg, Mercury, Mozart, Debussy, Bahsung. Excessif, moi ? Re-ahem...
Paradoxalement, il parle de son "job" comme n'importe quel boulot et que son but premier est bien d'être heureux, pas de changer le monde tout en regrettant de ne pouvoir donner de concert en URSS ou en Chine ! Sa période le plus "orgiaque" fut celle au début des années 80, et dans une interview radiophonique de 1987 il prône la vie sans sexe.
"but no, you can't write sex is a boredom" dit-il au journaliste hilare, "vous ne pouvez pas écrire que le sexe est ennuyeux"Paradoxal et discret sur la fin de sa vie, comme une pudeur soudaine, comme s'il savait qu'il payait le prix de ses excès mais qu'il ne voulait pas qu'on le lui répète ou pire ,qu'on fasse de lui un contre-exemple genre "voyez où tout cela vous mène". Il avait hautement conscience de tout, comme le prouve cette dernière interview la veille de sa mort.
J'aime passionnément Freddie Mercury car il me fait aimer la musique et le métier de musicien. Je continuerai certainement de le voir et le revoir dans le noir de mes nuits, ne serait-ce que pour lui dire merci.
Thank you Freddie
JeF
PS : Si vous ne connaissez pas le parcours du bonhomme, en dehors de Wikipedia, il y a aussi cette excellente interview de 1986.
Ou encore cette interview de 1984 :