John Deacon, l'homme de l'ombre de Queen

Qui connaît John Deacon ? C'est le bassiste de Queen. Une sorte d'homme de l'ombre bien caché l'immense Freddie Mercury et l'incroyable Brian May (guitariste). Pourquoi est-ce que je vous parle de lui ? Parce que c'est un de mes profs d'écriture.

Entendons-nous bien : je ne connais pas personnellement ce cher John, mais écouter et ré-écouter les albums de Queen en particulier ceux  des années 70 m'ont fait prendre conscience de la place fondamentale de la basse dans une chanson.

John Deacon est un véritable "raconteur" de chanson. Il arpège, renverse les accords (chose rare dans le rock), place de tous petits solos qui font office de virgule, d'articulation.

Prenons un exemple : The Millionnaire Waltz. La chanson peut sembler emmenée par le piano. Pas du tout : elle tient toute seule par la basse. Ecoutez les arpèges au début, puis la rythmique à trois temps (oui, c'est une valse), puis le final rock ponctué de petites notes. John est un orfèvre.

Autre exemple : I'm Going Slightly Mad. Cette merveille est à écouter au casque pour déceler le magnifique travail de ce bassiste : petits arpèges dans les couplets tout en citant en permanence la tonique, glissés de corde durant tout le refrain, donnant à cette chanson cette ambiance d'étrangeté appuyée par le solo tout en bizarrerie de Brian May. Et c'est lui qui conclue le morceau sur une gamme inachevée. En d'autres termes, il fait toute la chanson !

Les lignes de basse de John Deacon sont autant de leçon d'écriture : voilà comment raconter, faire vivre un titre ! On lui doit aussi certains gros succès de Queen comme Another One Bites The Dust, I Want To Break Free.
Autre petit détail : excellent électronicien, il a mis au point le Deacy Amp pour Brian May, surtout utilisé pour certains solos et "approcher des sons de hautbois et clarinette" selon les dires du guitariste.

On ne se méfie jamais assez des hommes de l'ombre : on y trouve de véritables pépites !