C'est avec une immense joie que je vous annonce avoir achevé mon projet électronique le plus ambitieux à ce jour. Peu satisfait des simulations numériques, je m'étais mis en tête de fabriquer mon son. Voici le résultat : c'est fabuleux !
De quoi s'agit-il au juste ?
Je rappelle un point important : je suis un guitariste "sans ampli". Les murs de Marshall ou de Vox derrière moi, très peu pour moi. Du coup, j'ai joué pendant des années sur des simulateurs numériques branchés en direct dans la sono. Mais au fur et à mesure, j'ai senti toutes les limites de ce mode de fonctionnement. Peu de sensibilité au jeu (moi qui utilise énormément le bouton de volume de ma guitare), compression trop forte et une sensation au final d'un son "sans vie", sans chaleur.
Du coup, je me suis tourné vers l'analogique. Mon but : simuler un ampli à lampes, mais avec des circuits faisant appel à des transistors à effet de champs (JFET et MOSFET) qui imitent le comportement des lampes.
Après de nombreux essais, de nombreux ratés (comprendre : je bosse 3 heures, je teste et AUCUN son), voici le résultat final !
- Un préampli au son ultra clair
- Aucun bouton de volume, le son est toujours à fond !
- Aucun égaliseur, je veux le son brut de la guitare
- Simulateur de HP stéréo avec deux types : Fender ou Marshall
- Splitter de signal permettant de router le son de la guitare vers un synthétiseur et/ou un octaver traité comme un instrument à part entière. Une note pour trois instruments !
- Le son saturé est assuré par une Big Muff Pi (à droite sur la photo) modifiée par mes soins. J'ai retiré les 4 diodes et mis un transistor MOSFET à la place.
Comme vous le voyez, il n'y a pas de réglage car selon moi tout le son se construit sur la guitare.
Alors ?
Et bien c'est tout bonnement le bonheur guitaristique intégral ! Le son clair est limpide et chantant, il met totalement en valeur la personnalité de la guitare (et mes trois guitares électriques ont un sacré caractère !) sans être criard. En saturé, c'est magnifique ! Le son est très gras, même avec des micros simples. Les accords sont épais et les notes solo semblent échappées d'un violon. En baissant le volume de la guitare, on se dirige vers des sons plus crunch ou bluesy, en gagnant en clarté. Pu... naise, mes amis, c'est le bonheur !
Je garde mon pédalier numérique pour les effets (délais, harmoniseur, chorus...) mais le son est bâti en analogique. C'est avec ce son-là que je compte désormais faire tous mes albums et concerts !