d'un étrange écho dans mon histoire

"L'Histoire se répète" dit-on. J'ai eu l'occasion de le vérifier. À dix ans d'écart, deux amis qui ne se connaissent pas et qui n'ont rien en commun m'ont chacun leur tour dit leurs quatre vérités et m'ont recadré sans ménagement d'un solide "non mais pour qui tu t'prends ?".
J'en déduis une première conclusion : si tout le monde te traite de connard, ce n'est pas tant que tu en sois un mais sans doute que tu te comportes comme tel. J'ai aussi une deuxième conclusion : assure-toi toujours que ton ami ait une bonne droite, cela sera nécessaire à un moment donné pour te protéger d'un autre... ou de toi-même. Mais ces deux événements jumeaux distants de dix ans ont encore plus de signification pour moi.



En janvier 2004, suite à un désaccord de sa part conjugué à un emballement de ma part, je reçus une bonne grosse baffe verbale de la part d'un ami. Mon cerveau mit quelques jours à s'arrêter de tourner dans mon crâne mais il était clair pour moi que ma vie devait changer. C'est cette année-là que j'ai abandonné l'idée de vivre de mon art et de trouver un autre gagne-pain. Ni hasard ni coïncidence, quelques mois plus tard un médecin me diagnostiquait une dépression et je commençai alors une longue histoire d'amour avec les psychotropes.
Evidemment, un mauvais raccourci ferait en sorte que mon ami soit la cause de mon mal et m'ai plongé dans les médocs ; il n'en est rien car nous mîmes quelques semaines à renouer après un nécessaire silence. C'est depuis un véritable ami, sans doute le seul dans le sens où si mon monde devait se casser la gueule, il ne resterait certainement que lui. Son intervention a été une invitation à changer, ce que j'ai fait en plongeant dans mes propres abîmes.

En janvier 2014 (donc il n'y a pas longtemps, hein...), suite à un emballement de ma part conjugué à un désaccord de sa part, j'ai reçu une bonne grosse droite oratoire de la part d'un ami. Là ce sont mes tripes qui ont mis quelques jours à s'arrêter de vomir. Oui, souvenez-vous "si tout le monde te traite de connard..." : je vomissais tout ce que j'étais. Il est clair pour moi que ma vie doit changer, se réinventer. C'est donc cette année que je reprends l'idée de vivre de mes arts abandonnée il y a dix ans. Parce que c'est moi, parce que l'acte de créer me rend heureux, parce que je suis doué pour cela et que je ne suis doué que pour cela (et la galette à la frangipane, ça ne sert pas souvent mais ça impressionne). Vous vous doutez bien que ce n'est pas dans les relations humaines que j'excelle, non ?
Est-ce que j'ai un plan ? Mais j'ai toujours un plan ! Au minimum même si je ne sais pas où je vais, je sais toujours où je n'irai pas ou plus ! Je n'en dévoile pas plus vous découvrirez de quoi il en retourne en revenant faire un tour dans Le Monde De JeF ;-)

Je souhaite aussi sincèrement et sans amertume aucune remercier ces deux précieux amis. Il faut du courage (ou n'avoir plus rien à perdre, c'est dire si j'étais devenu con !) pour dire ouvertement ce que son coeur gueule tout fort. Aussi, je me répète : assurez-vous que votre ami-e ait toujours une bonne droite, ne serait-ce que pour vous-même.