Le progrès technologique va grandissant et se rapproche de nous, de notre quotidien ; je veux dire jusque dans nos gestes les plus quotidiens. Les "objets connectés" nous sont présentés par les médias comme le must-have de tout individu du 21e siècle. Coeur de ce cyber-quotidien : le smartphone. Je vous ai déjà dis que je me méfie désormais de cet espion, mais là ce sont tous les périphériques Bluetooth et leur application associée qui m'inquiètent.
EDIT 18.06.14 : Etonnant écho dans l'article rédigé par Tracy Johnson, Directrice de l’Ethnographie Monde chez Nurun à propos du multi-tâche.
L'offre est large et on trouve de tout : le bracelet qui vous informe de votre dépense énergétique, la balance qui tient votre courbe de poids et la compare à des statistiques, la fourchette (sic!) qui vous avertit si vous mangez trop vite, la raquette de tennis qui analyse votre jeu et le compare à celui des champions, le frigo qui fait les courses à votre place quand il n'y plus de lait, etc.
Cela paraît beau, souvent bien pensé et censé améliorer notre vie quotidienne ou la faciliter. Moi, cela m'inquiète. Pourquoi ? À chaque fois que nous nous reposons sur la technologie nous déléguons sans nous en rendre compte. Une partie de ce qui doit être notre raisonnement propre est désormais délégué aux machines et aux algorithmes. En d'autres termes, c'est un transfert d'intelligence. Plus les machines deviennent intelligentes, plus nous nous autorisons à devenir imbéciles et paresseux.
À mes yeux, c'est l'histoire de Pinocchio inversée : nous somme Gepetto, inventeur de génie, mais c'est notre invention qui va finir par tirer toutes les ficelles et prendre les décisions. Car oui, au fond, il n'y a plus de prise de décision puisque ce sont les objets connectés qui le font. Quoi manger, comment, quoi acheter et quand, comment jouer (au tennis), etc. N'est-ce pas pourtant la décision qui est l'essence même de notre libre arbitre ?
Plus nous déléguons même l'infime quotidien aux machines, plus nous perdons de notre liberté et de notre intelligence. Tout môme, je rêvais d'être ingénieur roboticien tant j'aimais les robots. Mais ces objets connectés que l'on nous propose ne sont pas à mes yeux un progrès pour nous, c'est tout l'inverse qui se produit : c'est un asservissement. Le plus incroyable - et cela aurait ravi et effrayé Georges Orwell, auteur de "1984" - c'est que cet asservissement est consenti au nom de la tendance (ô maître mot !), de l'esprit geek qui règne depuis l'avènement du smartphone mais aussi au nom du divertissement car il y a un côté fun ou jeu dans cette démarche. Asservissement consenti sous forme de divertissement : exactement ce qu'avait prédit Orwell dans son roman.
Ces objets connectés sont tout sauf une bonne chose : ils nous infantilisent et de déresponsabilisent de nous-mêmes ! À mes yeux c'est surtout cela que nous leur demandons : retirer notre propre poids que nous avons sur nos épaules.
EDIT 18.06.14 : Etonnant écho dans l'article rédigé par Tracy Johnson, Directrice de l’Ethnographie Monde chez Nurun à propos du multi-tâche.
L'offre est large et on trouve de tout : le bracelet qui vous informe de votre dépense énergétique, la balance qui tient votre courbe de poids et la compare à des statistiques, la fourchette (sic!) qui vous avertit si vous mangez trop vite, la raquette de tennis qui analyse votre jeu et le compare à celui des champions, le frigo qui fait les courses à votre place quand il n'y plus de lait, etc.
Cela paraît beau, souvent bien pensé et censé améliorer notre vie quotidienne ou la faciliter. Moi, cela m'inquiète. Pourquoi ? À chaque fois que nous nous reposons sur la technologie nous déléguons sans nous en rendre compte. Une partie de ce qui doit être notre raisonnement propre est désormais délégué aux machines et aux algorithmes. En d'autres termes, c'est un transfert d'intelligence. Plus les machines deviennent intelligentes, plus nous nous autorisons à devenir imbéciles et paresseux.
À mes yeux, c'est l'histoire de Pinocchio inversée : nous somme Gepetto, inventeur de génie, mais c'est notre invention qui va finir par tirer toutes les ficelles et prendre les décisions. Car oui, au fond, il n'y a plus de prise de décision puisque ce sont les objets connectés qui le font. Quoi manger, comment, quoi acheter et quand, comment jouer (au tennis), etc. N'est-ce pas pourtant la décision qui est l'essence même de notre libre arbitre ?
Plus nous déléguons même l'infime quotidien aux machines, plus nous perdons de notre liberté et de notre intelligence. Tout môme, je rêvais d'être ingénieur roboticien tant j'aimais les robots. Mais ces objets connectés que l'on nous propose ne sont pas à mes yeux un progrès pour nous, c'est tout l'inverse qui se produit : c'est un asservissement. Le plus incroyable - et cela aurait ravi et effrayé Georges Orwell, auteur de "1984" - c'est que cet asservissement est consenti au nom de la tendance (ô maître mot !), de l'esprit geek qui règne depuis l'avènement du smartphone mais aussi au nom du divertissement car il y a un côté fun ou jeu dans cette démarche. Asservissement consenti sous forme de divertissement : exactement ce qu'avait prédit Orwell dans son roman.
Ces objets connectés sont tout sauf une bonne chose : ils nous infantilisent et de déresponsabilisent de nous-mêmes ! À mes yeux c'est surtout cela que nous leur demandons : retirer notre propre poids que nous avons sur nos épaules.