Ta superbe

Tu l'auras gagné, ta superbe
En statuts blancs, en virtuel
Tu l'auras voulu cette existence
De doigts levés et bâtons rompus

T'en auras gagné des courtisans
De pacotille, anarchie du vouloir
Tu préfères sans doute l'éphémère
À l'amer doute du tout-puissant réel

Tu l'as bien cherché, ta croyance
En un Dieu qui s'aime et sème
Ses grains de dépendance à
Ton miroir hideux et déjà fissuré

Tu gagnes et gagnes en suffisance
Confondant amour et flatterie
Tu portes à croire en ta brillance
Mais d'un doigt j'en défais le vernis