Mon cher Bono,
Permets-moi d'abord l'outrecuidance de te tutoyer tant nous traversons les années côte à côte. Oui, enfin, "côte à côte" : je laisse ma fibre mythomane s'exprimer, soit.
Tu m'a éveillé au rock en me sortant de la musique classique, tu m'as doucement fait croire un temps que la musique pouvait changer le monde (mais ça se saurait, non ?), tu m'a fait rêvé, tu m'as fait t'admirer, tu m'as agacé. Bref, je t'aime.
Quand mon ami Pascal m'a proposé de te rencontrer... oui, bon, te croiser... oui, bon, te courser parmi des fans en furie pour te voir entre deux épaules manquant de d’imploser, j'ai dit oui. Non pas que je sois dans le délire fan absolu - note que je ne t'ai jamais vu en concert - mais que l'instant assez unique de te voir pour de vrai a attisé m'a curiosité.
Je vais être honnête, tu m'as bluffé. À ta place, j'aurais fui devant la vingtaine de sprinters exaltés qui ont fondu sur leur proie ! Tu es sorti de la voiture, souriant, disponible, assez relax malgré la cohue, beaucoup plus relax que tes gardes du corps qui redoutaient un mauvais geste. Tu t'es prêté au jeu des autographes - pardon, des livres et disques balancés à ta tronche, stylo compris - en faisant attention à ce que toute demande soit satisfaite. Tu a pris le temps de faire quelques portraits, certains fans pleuraient avant de te toucher. Puis, je me suis rendu compte que moi aussi -surprise !- j'étais gagné par cette émotion dingue. Je n'aurais pas été plus ému que si j'avais rencontré le Pape François. J'étais vraiment content de te voir, Bono.
Mon cher Bono, je dois t'avouer aussi que je t'ai trouvé fatigué, le regard comme traversé d'un peu de désabusement. Je te croyais plus grand, aussi ! En fait, je t'ai trouvé très humain, pas du tout Superman ; j'avais drôlement envie de t'offrir un café histoire de papoter comme au bon vieux temps. Oups, ma fibre mytho reprend le dessus, je crois... Je sais, c'est idiot, mais mon envie la plus forte était de discuter avec toi. Je me fous des selfies ou des autographes et autres trophées. Mais parler politique, musique, art et guitare (tu en collectionnes toujours, non ?) avec toi me semblait une évidence, un truc à faire avant de mourir !
Bon, là j'ai compris que tu étais occupé, pas de souci.
Sache-le mon cher Bono, si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas : une Guinness bien fraîche sur le Port Vauban, une discussion où on refait le monde, même de nouvelles idées pour un album. Je suis super disponible. En plus, Eze-Antibes, ce n'est vraiment pas loin, surtout en hélico...
Et plus sérieusement, merci.
Bien à toi
JeF
Permets-moi d'abord l'outrecuidance de te tutoyer tant nous traversons les années côte à côte. Oui, enfin, "côte à côte" : je laisse ma fibre mythomane s'exprimer, soit.
Tu m'a éveillé au rock en me sortant de la musique classique, tu m'as doucement fait croire un temps que la musique pouvait changer le monde (mais ça se saurait, non ?), tu m'a fait rêvé, tu m'as fait t'admirer, tu m'as agacé. Bref, je t'aime.
Quand mon ami Pascal m'a proposé de te rencontrer... oui, bon, te croiser... oui, bon, te courser parmi des fans en furie pour te voir entre deux épaules manquant de d’imploser, j'ai dit oui. Non pas que je sois dans le délire fan absolu - note que je ne t'ai jamais vu en concert - mais que l'instant assez unique de te voir pour de vrai a attisé m'a curiosité.
Je vais être honnête, tu m'as bluffé. À ta place, j'aurais fui devant la vingtaine de sprinters exaltés qui ont fondu sur leur proie ! Tu es sorti de la voiture, souriant, disponible, assez relax malgré la cohue, beaucoup plus relax que tes gardes du corps qui redoutaient un mauvais geste. Tu t'es prêté au jeu des autographes - pardon, des livres et disques balancés à ta tronche, stylo compris - en faisant attention à ce que toute demande soit satisfaite. Tu a pris le temps de faire quelques portraits, certains fans pleuraient avant de te toucher. Puis, je me suis rendu compte que moi aussi -surprise !- j'étais gagné par cette émotion dingue. Je n'aurais pas été plus ému que si j'avais rencontré le Pape François. J'étais vraiment content de te voir, Bono.
Mon cher Bono, je dois t'avouer aussi que je t'ai trouvé fatigué, le regard comme traversé d'un peu de désabusement. Je te croyais plus grand, aussi ! En fait, je t'ai trouvé très humain, pas du tout Superman ; j'avais drôlement envie de t'offrir un café histoire de papoter comme au bon vieux temps. Oups, ma fibre mytho reprend le dessus, je crois... Je sais, c'est idiot, mais mon envie la plus forte était de discuter avec toi. Je me fous des selfies ou des autographes et autres trophées. Mais parler politique, musique, art et guitare (tu en collectionnes toujours, non ?) avec toi me semblait une évidence, un truc à faire avant de mourir !
Bon, là j'ai compris que tu étais occupé, pas de souci.
Sache-le mon cher Bono, si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas : une Guinness bien fraîche sur le Port Vauban, une discussion où on refait le monde, même de nouvelles idées pour un album. Je suis super disponible. En plus, Eze-Antibes, ce n'est vraiment pas loin, surtout en hélico...
Et plus sérieusement, merci.
Bien à toi
JeF