Laissez-moi vous raconter l'histoire de cet homme pas comme les autres. Un ami hors du commun.
Il avait vécu bien plus d'une vie, avait exercé autant de métiers et chaque fois avec passion. Cascadeur, agriculteur, garagiste... Il ne m'a pas tout dit, par pudeur sans doute. La flagornerie n'était pas vraiment son truc.
La générosité chevillée au corps ou à l'âme, c'était les amis d'abord et sa famille, surtout sa famille. Le genre d'ami qui répond présent de suite avant même que j'ai eu le temps d'exposer la situation. Et je crois que je n'ai jamais croisé quelqu'un qui n'avait à ce point peur de rien. Il semblait être partant pour n'importe quelle aventure.
C'était aussi un grand vivant, les fêtes étaient chaleureuses chez lui. Il aimait la vie, le partageait de son franc sourire et de son accent chantant.
Puis pour une obscure raison- si obscure qu'aujourd'hui j'en ai oublié la teneur- notre relation s'est refroidie, nous ne nous sommes plus parlés. Les mois passèrent.
Plusieurs fois, je me suis dit : "prends ton téléphone, passe-lui un coup de fil, on boit un coup voire deux et basta !" Par lâcheté ou par paresse, en me laissant happer par le rythme du quotidien, je n'en ai rien fait. Et j'ai laissé filé le temps.
Il y a quelques jours, il s'est tué dans un accident.
J'aurais dû passer ce putain de coup de fil.
Il avait vécu bien plus d'une vie, avait exercé autant de métiers et chaque fois avec passion. Cascadeur, agriculteur, garagiste... Il ne m'a pas tout dit, par pudeur sans doute. La flagornerie n'était pas vraiment son truc.
La générosité chevillée au corps ou à l'âme, c'était les amis d'abord et sa famille, surtout sa famille. Le genre d'ami qui répond présent de suite avant même que j'ai eu le temps d'exposer la situation. Et je crois que je n'ai jamais croisé quelqu'un qui n'avait à ce point peur de rien. Il semblait être partant pour n'importe quelle aventure.
C'était aussi un grand vivant, les fêtes étaient chaleureuses chez lui. Il aimait la vie, le partageait de son franc sourire et de son accent chantant.
Puis pour une obscure raison- si obscure qu'aujourd'hui j'en ai oublié la teneur- notre relation s'est refroidie, nous ne nous sommes plus parlés. Les mois passèrent.
Plusieurs fois, je me suis dit : "prends ton téléphone, passe-lui un coup de fil, on boit un coup voire deux et basta !" Par lâcheté ou par paresse, en me laissant happer par le rythme du quotidien, je n'en ai rien fait. Et j'ai laissé filé le temps.
Il y a quelques jours, il s'est tué dans un accident.
J'aurais dû passer ce putain de coup de fil.