En début d'été, dans l'idée que les vacances deviennent aussi des vacances de l'esprit, j'ai eu l'envie de m'éloigner des réseaux sociaux en ne les consultant pas et en ne postant rien. Une sorte de "digital detox". Au revoir Facebook, Twitter et Instagram. Concrètement, j'ai mis un bloqueur d'URL sur mon smartphone ainsi que sur le navigateur de mon ordinateur.
L'intention derrière ça était de me rééduquer, de m'éloigner de l'envie de plaire, de prouver par l'image (Instagram) que ma vie est plus belle (sur quels critères ?) ou de démontrer que j'ai le verbe haut voire cynique (Facebook, Twitter). L'intention était de vivre l'instant présent sans l'enregistrer.
Résultat ?
Les deux premières semaines ont été un peu étranges : il me manquait le geste de poster, le besoin de prouver que j'existe (numériquement, car au fond j'existe toujours), l'envie de démontrer par l'image et son filtre idoine que ma vie ne supporte aucune médiocrité - ce qui est là parfaitement discutable.
L'envie de consulter le fil Facebook ou Twitter était aussi présente avec l'impression de nécessairement rater quelque chose. Je voulais savoir ce que les autres postaient... Mais j'ai tenu bon en me rappelant que:
Profiter de soi, profiter des autres, profiter de l'instant... Puis une interrogation s'est posée : mais pourquoi donc poster autant ? Pour quelle raison insister autant sur sa présence numérique ? Pourquoi entretenir son autre soi, son avatar numérique ? J'ai compris que je m'impose un devoir de plaire, un devoir d'exposition numérique fondé sur le paraître et le devoir de publier, de donner un avis sur tout et surtout donner un avis. Quelque soit son mode, un réseau social fait de nous des Dikkenek, des grandes gueules qui pavoisent en grand pour s'auto-célébrer en continu.
Clairement, cette habitude numérique pousse au narcissisme dans ce qu'il a de plus toxique. Ma social detox m'a aidé à m'éloigner de cela, m'a appris le détachement. En fait, je ne suis pas là pour plaire (ni pour déplaire à dessein non plus), je ne suis pas là pour prouver que j'existe. À trop me concentrer sur le devoir de publier et indirectement de me conformer à une norme numérique, j'en oublie de découvrir, d'agir, de créer comme bon me semble. Je prends conscience par exemple que j'ai envie de créer des musiques qui potentiellement ne plairont à pas grand monde (notez que cela ne changera pas d'habitude !), de plonger un peu plus dans l'expérimentation. Le détachement offre une bien plus grande liberté, libère d'un poids social, d'un devoir de paraître ou d'afficher.
Quel bilan dresser de ces deux mois sans réseau sociaux ?
L'intention derrière ça était de me rééduquer, de m'éloigner de l'envie de plaire, de prouver par l'image (Instagram) que ma vie est plus belle (sur quels critères ?) ou de démontrer que j'ai le verbe haut voire cynique (Facebook, Twitter). L'intention était de vivre l'instant présent sans l'enregistrer.
Résultat ?
Les deux premières semaines ont été un peu étranges : il me manquait le geste de poster, le besoin de prouver que j'existe (numériquement, car au fond j'existe toujours), l'envie de démontrer par l'image et son filtre idoine que ma vie ne supporte aucune médiocrité - ce qui est là parfaitement discutable.
L'envie de consulter le fil Facebook ou Twitter était aussi présente avec l'impression de nécessairement rater quelque chose. Je voulais savoir ce que les autres postaient... Mais j'ai tenu bon en me rappelant que:
- Il était important de relever le défi de ma "social detox" pour laver la tête
- Ces derniers temps les fils d'actualités tournaient vraiment en boucle
Profiter de soi, profiter des autres, profiter de l'instant... Puis une interrogation s'est posée : mais pourquoi donc poster autant ? Pour quelle raison insister autant sur sa présence numérique ? Pourquoi entretenir son autre soi, son avatar numérique ? J'ai compris que je m'impose un devoir de plaire, un devoir d'exposition numérique fondé sur le paraître et le devoir de publier, de donner un avis sur tout et surtout donner un avis. Quelque soit son mode, un réseau social fait de nous des Dikkenek, des grandes gueules qui pavoisent en grand pour s'auto-célébrer en continu.
Clairement, cette habitude numérique pousse au narcissisme dans ce qu'il a de plus toxique. Ma social detox m'a aidé à m'éloigner de cela, m'a appris le détachement. En fait, je ne suis pas là pour plaire (ni pour déplaire à dessein non plus), je ne suis pas là pour prouver que j'existe. À trop me concentrer sur le devoir de publier et indirectement de me conformer à une norme numérique, j'en oublie de découvrir, d'agir, de créer comme bon me semble. Je prends conscience par exemple que j'ai envie de créer des musiques qui potentiellement ne plairont à pas grand monde (notez que cela ne changera pas d'habitude !), de plonger un peu plus dans l'expérimentation. Le détachement offre une bien plus grande liberté, libère d'un poids social, d'un devoir de paraître ou d'afficher.
Quel bilan dresser de ces deux mois sans réseau sociaux ?
- La vie m'a semblé plus claire, moins brouillonne ou encombrée d'informations
- J'ai beaucoup moins utilisé mon smartphone
- Maintenant que j'ai de nouveau accès à eux, je les consulte moins souvent
- Et je les consulte plus vite / j'y passe moins de temps, je n'ai plus cette excitation d'y découvrir une "pépite"
- Ce que je poste est plus posé, plus pertinent. J'évite d'être dans le re-post / re-tweet compulsif
Je pense que je recommencerai ce genre d'expérience car je me connais : mes travers reviennent bien vite !