Vangelis

 


Vangelis n'est plus, emporté lui aussi par la pandémie du COVID-19. Il reste et restera pour longtemps encore ma principale influence dans le domaine de la musique pour synthétiseurs, de même que dans celui de la construction sonore elle-même.

Il incarnait pour moi l'exemple même de l'artiste : autodidacte, ultra créatif, farouchement indépendant, sans concession avec l'industrie musicale, en perpétuelle recherche.

Son œuvre est inégale, certes. Ces travaux les plus récents ne m'ont pas touché (Juno, Rosetta). En revanche, Mask, Antartica, l'Opéra Sauvage, l'imposant Mythodea (dont il faut regarder la version live!) sont éternels. Mais son oeuvre maîtresse restera pour toujours Blade Runner (l'histoire de cette BO qu'il n'a pas pu publier immédiatement est épique). Pour moi, Blade Runner, surtout son Main Titles, c'est Debussy qui joue du CS-80.

Ce qui me marque le plus, c'est que sa musique est en très grande partie improvisée. Il s'est toujours passé de théorie musicale, presque sciemment, et ce afin de garder son instinct musical intact. 

Et c'est sans doute, entre autre, la leçon que je garde de lui: la musique vient du corps, et non de l'esprit.