Bashung, 10 ans...


Nous sommes le jeudi 14 mars 2019.
Il y a 10 ans mourrait Alain Bashung.

Jamais une absence n'a été pour moi aussi retentissante.

Je me souviens encore de ce soir-là ; je revenais chez moi avec deux pizzas toutes chaudes encore dans leurs boîtes lorsqu'on m'a appris le décès de mon idole. Mes jambes se sont dérobées, j'ai dû m'asseoir. Il était prévu que j'aille avec Franck le voir en concert au Grand Rex quelques jours auparavant. La date avait été annulée de par son état de santé. Je me suis assis, j'ai accusé le coup. Ai-je pleuré ? Sans doute, je ne me souviens pas. J'étais triste et incroyablement déçu. Non, nos chanteurs ne sont pas immortels (chanson à écouter ici, sublime). J'eus la sensation que je devrais désormais continuer seul ma route.

Paradoxalement, cette nouvelle funeste a été le coup de fouet pour me lancer dans l'écriture de la trilogie.

Aujourd'hui, les mots me manquent pour dire à quel point Alain Bashung me manque. Son album posthume, d'une beauté claire ou d'une clarté belle, me prend aux tripes, m'échappe en envolées. Bashung influence beaucoup mon travail sur les mots, la prosodie du français, le placement de la voix.

Ce soir, pour honorer sa mémoire, j'irai le voir en concert au cinéma pour la projection du film de la tournée des Grands Espaces.

Ce soir, c'est aussi le moment ou jamais de réécouter cette pépite qu'est Immortels, issue de son dernier album, En Amont :